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IX


Le lendemain, Antoine Arnault, las, indolent, se dirige en gondole, sur la douce eau verte des canaux, vers les beaux bosquets enfermés. Le jour d’été est divin. L’azur est dans l’espace comme une fête, comme un jardin de roses bleues, de rosées bleues, comme cent mille ailes d’oiseaux d’argent.

Antoine Arnault a laissé sur sa table, à peine lues, les lettres qui, chaque matin, arrivent chez lui, lettres où sa jeune gloire est caressée par les tendres ferveurs, la défé-