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la violette d’automne, avec, au bas d’elle, sa feuille pareille à une petite soucoupe pleine des grosses gouttes de la rosée ; et l’odeur de ces violettes était si parfaite et si satisfaisante en volupté que Sabine, à chaque fois qu’elle la respirait, avait le sentiment d’un miracle du parfum.

« Ah ! soupirait-elle, Philippe, où êtes-vous, et quels baisers pourront aspirer hors de mon corps, mon âme si passionnée qu’elle s’étend toujours au delà de vous-même et de moi !… »

Elle partit ce même soir.