Page:Noailles - La Nouvelle Espérance, 1903.djvu/29

Cette page n’a pas encore été corrigée


II


C’est à ces choses de son passé que Sabine repensait doucement ce jour-là, étant couchée sur le divan de couleur orangée, au milieu de coussins qui gonflaient autour d’elle leurs étoffes de soie d’un jaune de citron, étoffes de soie anglaise, qui donnent au toucher et au regard la sensation d’être molles et éraillées.

En face d’elle, la cheminée où la flamme, prise entre les bûches mourantes, montait et baissait. Tout autour de la pièce des bibliothèques légères et vitrées ; en biais contre un des angles de la muraille un piano ouvert avec des partitions traînant au pupitre.