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que je m’en aille quand j’ai mon volume en train, et tous les papiers et les livres ici, à ma portée.

Et, en effet, depuis quelques années, Philippe ne quittait presque plus Paris.

— Pourtant, reprit Jacques, ce serait peut-être bien pour vous aussi, vous travaillez trop ; vous vous fatiguez.

Mais Philippe ne répondait point, et sa décision était dans son geste et dans son silence. Le jeune homme continua :

— Autrefois, après ma fièvre typhoïde, vous êtes venu avec moi à Versailles, et vous y êtes resté plus de six semaines ; vous écriviez aussi à ce moment-là ; je vous en prie, venez ; en attendant les vacances et que nous allions chez nous dans les Vosges, louez une maison près de Paris. Cela n’interrompra pas vos occupations et les miennes.

Il prit la main de son père entre ses deux mains.

Philippe s’émut et l’embrassa ; il lui dit :

— Mon enfant, crois-moi, il m’est impossible de quitter mon ouvrage en ce moment, j’en ai besoin pour mes cours du prochain hiver. Ta mère