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CONTE DE FÉE


Parfois après la chaude et montante bouffée
Que donne l’amoureuse et mortelle douleur,
On rêve, avec le goût du calme et des fadeurs,
D’un pays de légende et de contes de fée.

On rêve, avec un cœur d’enfant convalescent,
D’un amour qui serait tout en sorcellerie,
Où l’amante et l’amant s’aiment et se sourient
D’une bouche où la rose a remplacé le sang.