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La lune, le hêtre immobile,
L’eau grave, l’if silencieux,
Entraient dans son rêve tranquille
Et formaient la face de Dieu.

Et quand après des pleurs de rage
Les amants entraient au couvent,
Les étangs et les beaux ombrages
Les consolaient des yeux vivants.

Car dans ce temps, haute et paisible,
La Nature, ses bois, ses eaux,
N’avaient pas cette âme sensible
Qui plus tard fit pleurer Rousseau.