Page:Noailles - L’Ombre des jours, 1902.djvu/116

Cette page a été validée par deux contributeurs.


LA MÉMOIRE


La mémoire assoupie, en d’insurgés sursauts
Parfois s’éveille et bouge,
Et, pareille aux fraisiers, va jetant ses arceaux
Et portant des fruits rouges ;

Alors ce qui dormait et ce qui n’était plus
Se lève et recommence,
On sent revivre l’air des instants révolus,
Et l’ancienne démence.