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NOA NOA


Soudain, elle tremble, frissonne et frémit tout entière :
L’esprit des morts veille ! Téhura sent sur ses paupières
Passer le vent de l’aile affreuse des Tupapaüs.

Puis le cauchemar s’èvanouit et des songes doux
Conduisent la dormeuse à la porte crépusculaire
De la sieste. Elle entr’ouvre ses yeux : la fureur solaire

Est apaisée, on renaît, on respire — et Téhura,
Se lève et vers la vie et vers l’amour tend ses beaux bras.