Page:Nietzsche - La Volonté de puissance, t. 2.djvu/258

Cette page n’a pas encore été corrigée


458.

Rien que des questions de force: comment faire valoir sa personnalité en opposition avec ce qui conserve la société et ses préjugés ? - jusqu'à quel point faut-il déchaîner ces qualités redoutables qui font sombrer le plus grand nombre ? - Jusqu'à quel point faut-il aller au-devant de la vérité et prendre à cœur ce qu'elle a de problématique ? Et jusqu'à quel point aller au-devant de la souffrance, du mépris de soi, de la compassion, de la maladie, du vice, avec des doutes, au sujet de la question et nous arriverons à nous en rendre maître ? ( - ce qui ne nous fait pas périr nous rend plus forts... ) - enfin jusqu'à quel point donner raison à part soi à la règle, à ce qui est commun, mesquin, probe à la nature moyenne, sans, pour cela, tomber dans la vulgarité ?... La preuve de caractère la plus forte, c'est de ne pas se laisser ruiner par les séductions du bien. Le bien considéré comme luxe, comme raffinement, comme vice...


V. Dionysos

459.