Encore dans votre folie et dans votre mépris, vous servez votre soi, vous autres contempteurs du corps. Je vous le dis : votre soi lui-même veut mourir et se détourne de la vie.
Il n’est plus capable de faire ce qu’il aimerait le mieux : — créer au-dessus de soi-même. Voilà son désir préféré, voilà toute son ardeur.
Mais il est trop tard pour cela : — ainsi votre soi veut disparaître, ô contempteurs du corps.
Votre soi veut disparaître, c’est pourquoi vous devintes contempteurs du corps ! Car vous ne pouvez plus créer au-dessus de vous.
C’est pourquoi vous en voulez à la vie et à la terre. Une envie inconsciente est dans le regard louche de votre mépris.
Je ne suis pas votre chemin, contempteurs du corps ! Vous n’êtes point pour moi des ponts vers le Surhumain ! —
Ainsi parlait Zarathoustra.
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