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Les Sœurs auront soin d’écouter avec docilité les avis qu’on leur donnera et de les pratiquer avec exactitude : et si après la visite, le Supérieur avertissait quelque particulière, elle se gardera bien de soupçonner aucune de ses Sœurs d’avoir fait des rapports ; elle bénira Dieu au contraire de ce que ses fautes sont connues, et tâchera de profiter des avis qu’on lui donnera ; pour cela, après les avoir reçus, elle ira dans l’ oratoire un peu de temps pour y réfléchir.

Quand après la visite, le Supérieur aura assemblé la Communauté pour avertir les Sœurs des principaux relâchements qu’il aurait trouvé s’être glissés dans la Communauté, elles écouteront avec beaucoup de docilité tout ce qu’il dira, et elles (p. 156) auront un soin particulier de l’ exécuter ; la Supérieure y tiendra la main, et veillera à ce que cela s’ exécute.

Ce que la Secrétaire aura écrit de ce que le Supérieur aura ordonné sera exécuté fidèlement, et on représentera tous les ans les remarques de l'année précédente, pour voir si cela s'est exécuté.

U,01’65

Chapitre 65ème

La manière de faire la visite des écoles, tant de la ville que de la campagne.

U,01’65,1

Les visites des écoles sont très nécessaires et d’une grande importance, tant pour le bien des écoles que pour le bien des Sœurs qui y sont employées.

La Supérieure, ou celle qui sera préposée par elle pour les faire en sa place, doit s’y rendre ponctuelle tous les mois. Il ne doit point y avoir de jour assigné pour faire ces visites.

Elle commencera par visiter chaque classe et voir comme les Sœurs s’y comportent, si chacune fait valoir le talent que Dieu lui a donné : quelles fautes elles commettent, si elles n’ont rien de trop précipité ou de trop lent, rien de trop affecté ou de trop humain et de trop rebutant ; si dans leurs manières d’agir, il n’y a pas trop de rigueur ou trop de lâcheté et de condescendance. Si les premières maîtresses ont de la prudence, si elles ne chargent pas une classe plus que l’ autre, si elles s’appliquent à leur devoir et visitent souvent (p. 157) les classes, si elles soulagent les Sœurs dans leur travail, et surtout celles qui sont nouvelles dans l’exercice des écoles ; si elles n’agissent pas avec trop d’empire, et si elles n’entreprennent rien qui soit contraire aux Règles et à l’esprit de la maison et si le tour se fait avec bonne intelligence. Si les Sœurs des basses classes s’acquittent de leur devoir avec courage et générosité dans la fatigue des écoles ; si elles ont du respect pour les avis de leurs anciennes, si elles ne