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La Supérieure et les autres Sœurs qui accompagneront le Supérieur, lui répondront avec sincérité et sans déguisement à tous les articles sur lesquels il les interrogera dans le cours de la visite ; et si elles trouvaient quelque difficulté pour exécuter ce qu’il ordonnerait, elles lui représenteraient avec liberté et soumission, pour prendre des mesures afin de faire les choses pour le bien de la maison et lever les obstacles qui pourraient en empêcher l’exécution.

Les endroits de la visite, sont l’église, les portes d’icelle, le cimetière, la chambre du prédicateur, l’oratoire, l’ouvroir, le réfectoire, le fournil, la cuisine, la dépense, l’ apothicairerie, le parloir, les portes, l’ appartement des orphelins, les classes ; puis on reviendra au noviciat, à l’infirmerie, ensuite au dortoir et à toutes les cellules ; dans tous lesquels lieux toutes les Sceurs qui accompagneront le Supérieur et son Assistant, garderont une grande modestie et retenue, évitant toutes sortes d’ épanchement, de paroles et vaine joie.

Après que le Supérieur aura fait la visite de la maison, le jour même si le temps le permet, ou à sa commodité, les Sœurs lui rendront compte de l’état où se trouve la maison et si elles ont remarqué qu’il se soit glissé quelque relâchement.

(p. 155) Les Officières iront les premières, comme les Conseillères et l’Économe et ensuite chacune des Sœurs à son rang de réception.

Les Sœurs doivent agir avec toute sorte de liberté et déclarer librement au Supérieur les fautes qui se seraient glissées ; n’ayant égard ni à l’ amitié, ni à la qualité des personnes, disant aussi bien les fautes dont celles pour qui elles auraient plus d’amitié seraient coupables, que celles des autres, déclarant aussi les changements qui seraient arrivés dans les gouvernements, la manière dont se conduit la Supérieure et les autres Officières dans leur charge.

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Les Sœurs doivent prendre garde dans cette déclaration que, comme elles ne doivent être retenues par aucun respect humain, elles ne doivent non plus se laisser conduire par l’envie, la prévention, ou quelque autre méchant motif elles doivent aussi faire cette déclaration avec jugement, sans détour et sans équivoque, avec prudence et discrétion, ne s’arrêtant point à des bagatelles mais à des choses qui le méritent et dont les suites seraient à craindre : comme si on faisait quelque chose contre les Constitutions, qu’on néglige quelque règlement ou quelque point de la Règle etc.