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on aurait eu quelques petits sentiments d’aversion. 2. Il faut éviter de dire ses sentiments à ses Sœurs sur les relâchements qu’on aurait remarqués s’être glissés dans la Communauté, et ne se communiquer là-dessus qu’au Supérieur quand il fera sa visite. (p. 153) 3- Il faut encore se donner de garde d’un esprit de timidité et de fausse charité qui fermerait les yeux sur les défauts des autres Sœurs et empêcherait de les envisager ; il faut bien se persuader que ce n’est point par un esprit de censure et de critique qu’on les examine, c’est pour le bien de la maison et y rétablir le bon ordre, s’il y était déchu.

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Avant cet examen, chaque Sœur doit prier Dieu qu’il l’éclaire pour ne pas se tromper et prendre le change. En le faisant, il ne faut que se proposer la gloire de Dieu et le bien de la Communauté.

Quand le Supérieur sera arrivé pour faire la visite, toutes les Sœur s’ assembleront dans la chapelle au son de la cloche, pour recevoir la bénédiction du très Saint Sacrement ; après qu’elles l’auront reçue, la Supérieure, l’Assistante, la Maîtresse de probation et les deux Conseillères suivront le Supérieure et les ecclésiastiques. Dans la sacristie, la Secrétaire y écrira ce que le Supérieur aura remarqué et ordonné touchant la propreté et la décence de l’ autel et les autres choses qui regardent les ornements de la chapelle ; ce qui se pratique dans tout le cours de la visite dans les différents endroits où le Supérieur ordonnera quelque chose.

Pendant que la visite se fera, les Sœurs seront en silence dans leurs chambres, s’il se peut, excepté celles qui seront nécessaires à la visite. Celles qui n’y auront point affaire, iront tour à tour à chaque demi-heure deux à deux devant le Saint Sacrement, pour demander à Dieu les secours nécessaires pour le Supérieur et pour les Sœurs (de façon) à ce que cette visite serve à renouveler le premier esprit et la ferveur dans la Communauté.

(p. 154) Dans tout le cours de la visite, la Supérieure, l’Assistante, la Maîtresse de probation et les deux Conseillères accompagneront le Supérieur ; mais outre cela, quand il visitera quelques endroits où une Sœur a quelque office, celle là s’y trouvera, comme l’Économe à la dépense, la Cuisinière à la cuisine, l’Infirmière à l’infirmerie, et ainsi des autres. Si elles ont quelque chose à lui représenter touchant leurs offices pour le bien de la maison, elles lui diront avec toutes sortes de liberté et recevront avec soumission les avis qu’il leur donnera.