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ries ou prévenues par quelque compagne, voisine, ou autres ; prenant garde dans les (p. 148) avertissements qu’elles donneront, qu’on ne s’aperçoive pas qu’elles savent quelque chose d’ailleurs : car cela pourrait empêcher le fruit que les personnes doivent tirer de leurs avis et remontrances.

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Elles prendront garde aussi de ne jamais s’entretenir, dans la Communauté ni ailleurs, d’aucune personne particulière avec laquelle elles auraient eu quelque communication ; le tout doit être secret, afin de donner une entière liberté de parler à cœur ouvert et par ce moyen les aider dans leurs besoins.

Elles doivent être affables et gagnantes dans leurs paroles, maintien et démonstrations, pour ne donner contre elles aucun rebut, mais plutôt une facilité à avoir recours à elles, sans pourtant montrer un esprit efféminé, ni aucune familiarité ou attache, telle venu qu’elles puissent remarquer en celles avec qui elles sont obligées de converser. Elles doivent être retenues et circonspectes dans tous leurs déportements, niais principalement avec celles qu’elles remarqueront avoir quelque spiritualité : car c’est avec celles là qu’on se lie ordinairement, si l’ on n’est sur ses gardes.

Leur piété et leur modestie doivent paraître en toutes leurs actions, mais principalement dans leurs paroles, ne parlant jamais que de ce qui regarde le bien des âmes, ne souffrant jamais qu’on leur rapporte aucune nouvelle de ville, ni de famille ; elles doivent montrer ouvertement qu’elles ne prétendent pas qu’on leur parle d’autre chose que du nécessaire, donnant des réponses succinctes et pleines de piété, congédiant toujours avec édification et le plus promptement qu’il leur sera possible.

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Elles doivent avoir de la science et de la connaissance de tous les mystères et des vérités qu’elles doivent enseigner aux autres, (p. 149) de l’ouverture et aptitude d’esprit pour s’énoncer avec fruit et édification, possédant ces matières avec liberté d’esprit ; cependant sans s’étudier à bien dire et bien réussir, leur plus grande étude doit être au pied de la crèche et de la croix. Elles éviteront dans ces entretiens, toutes paroles étudiées et choisies ; mais elles se serviront des termes les plus simples qu’elles pourront, cependant avec prudence.

Leur vigilance les rendra ponctuelles à tout ce qu’elles trouveront de bien à faire pour le salut des âmes, toujours avec subordination à la Supérieure. Elles ne négligeront rien de tout ce qui pourra y contribuer, tant par leurs paroles et bons exemples que par leurs prières, gémissant