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Pour mieux faire comprendre les sous-questions et rendre les instructions plus utiles, il est bon de prévenir les personnes que l’on instruit, en leur disant : "Rendez-vous bien attentives à l’explication que je vais vous faire sur la demande et réponse quel’ on vient de faire, je vais vous l’expliquer par sous-questions et je m’adresserai à celles que je remarquerai être les plus sages et les plus modestes", et observer la même méthode qui est marquée ci-dessus dans l’explication du catéchisme, qui est de rebattre souvent les mêmes choses, surprendre et exhorter les enfants de se rendre attentives aussi bien qu’à la substance de l’instruction.

Il est à remarquer que les sous-questions ne doivent point être proposées comme le sujet principal ; mais on doit s’ adresser à celles des écolières quel’ on aura remarquées être les plus attentives et qui ont le plus d’intelligence pour pouvoir par après en interroger de celles qui d’abord ne pourraient pas répondre si on les interrogeait les premières et feraient perdre le temps et même donneraient de l’ ennui.C’est à quoi les personnes expérimentées dans les catéchismes s’étudient et tâchent de se rendre diligentes.

Pour les catéchismes des grandes personnes qui se font les dimanches et les fêtes, la répétition doit servir de préambule ; c’est-à-dire, que la maîtresse doit déduire d’elle même en forme d’entretien, sans faire de nouvelles questions ; ensuite elle doit instruire de l’ abrégé, immédiatement avant le sujet principal.

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Il est nécessaire de tirer des morales sur ce qu’on aura dit, et toujours dans la plus grande simplicité qu’il sera possible et même sur l’abrégé, d’autant que les personnes sans piété (p. 143) s’inquiètent et se dégoûtent facilement de ce qui se rebat souvent, pour n’en pas savoir tirer le fruit, pour n’avoir pas assez de respect et ne faire pas assez d’estime de la parole de Dieu. C’est pourquoi celle qui est obligée d’instruire doit être très diligente et prendre toutes les précautions possibles pour gagner les esprits et toucher les cœurs.

Elle doit penser souvent combien chaque âme a coûté à Jésus-Christ, les soins, les peines et les fatigues qu’il a pris lui-même pour chercher une pauvre Samaritaine et pour l’instruire après l’avoir trouvée ; à la vue de cet exemple, on ne se doit pas rebuter de la grossièreté, de l’ignorance, ni même de la mauvaise volonté et inclination de celles qu’on instruit ; on ne doit pas non plus affectionner celles qui naturellement sont plus intelligentes, ni s’attacher à une plus grande assemblée : ce serait un piège qui ferait négliger celles qui sont dans un plus grand besoin ; et