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des causeuses et être surprises plus souvent que les autres et corrigées selon leur inapplication.

Lorsqu’il y aura quelque sujet de dissipation, la maîtresse ne se doit en rien relâcher de sa gravité ni attention, mais par signe remettre l’affaire à un autre temps ; que si c’ était quelque personne du dehors, elle la priera honnêtement et en peu de mots, à voix basse, d’attendre à la fin du catéchisme ; à moins que ce ne soit quelque ecclésiastique où le respect empêche d’en user autrement, et pour lors elle lui rendra raison honnêtement en peu de mots et continuera son catéchisme.

(p. 133) Si on est obligé de taire quelques répréhensions, ou donner quelque avertissement pendant le catéchisme, on se servira toujours de principes de foi ; par exemple : "mes enfants pensez-vous que le bon Dieu vous voit dans cette posture et qu’il vous entend ? votre bon Ange vous inspire-t-i] cette disposition ? la Sainte Vierge ou votre Saint patron, entendaient-ils ainsi la parole de Dieu ? vous souvenez-vous de la récompense ou du châtiment que Dieu réserve à celles qui se rendent attentives, ou écoutent avec négligence sa sainte parole ; si vous étiez prêtes à mourir, ne voudriez-vous pas avoir entendu la parole de Dieu avec respect ?" ou autres semblables principes qui pourront profiter aux enfants et qui ne causeront pas tant de dissipation que d’autres répréhensions qu’on pourrait leur faire.

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Si l’immodestie, la paresse et l’inapplication à la parole de Dieu méritent la correction, aussi la diligence et fidélité méritent la récompense : c’est pourquoi la maîtresse remarquera celles qui seront attentives et les congratulera lorsqu’elles auront bien répondu, leur disant que toutes celles qui se rendent bien attentives au catéchisme méritent que Dieu les écoute dans leurs prières ; que c’est une marque de l’amour et du respect qu’elles ont pour lui : et cela pour leur donner de 1’ émulation et les encourager à toujours mieux apprendre et pour engager les autres à les imiter.

On doit prendre garde, dans ces sortes d’estime, de donner de la vanité aux enfants pour leurs bonnes disposition, cela serait cause qu’elles perdraient le fruit et le mérite de leur fidélité et qu’elles ne feraient point de profit de ce qu’elles auraient appris ; mais finir les petites louanges qu’on leur donne en leur inspirant toujours des sentiments d’humilité et de reconnaissance envers Dieu qui leur a fait cette grâce ; que sans lui elles ne pourraient rien apprendre, ni rien faire pour leur (p. 134) salut, qu’elles sont obligées de venir à la pratique de cette reconnaissance si elles veulent plaire à Dieu ; qu’autrement elles seraient plus