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que la semence de sa parole ne se perde point ; elles auront soin de leur enseigner la pratique des vertus chrétiennes dont il sera fait mention ci-après.

Lorsque l’on parle du péché, il ne faut pas dire légèrement : faire ceci ou cela est péché mortel, ou ce n’est qu’un péché véniel : car bien que cela puisse être, les circonstances varient tellement le cas, qu’on serait en danger de se tromper souvent et donner une instruction qui pourrait servir de piège aux enfants ; c’est pourquoi il suffira de dire, cela déplaît à Dieu, cela est mal, il le faut éviter plus que la mort. Et quand les enfants demandent ensuite si c’est péché mortel, il faut leur répondre qu’une bonne chrétienne qui aime Dieu de tout son cœur ne doit pas faire cette question et que cette seule parole "cela déplaît à Dieu, cela est mal", doit être suffisante pour l’en détourner.

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Les premières instructions qn’ on doit donner aux enfants, sont du signe de la croix, de l’oraison dominicale, la Salutation angélique, le Symbole des apôtres en latin et en français, le Confiteor, les sacrements, les commandements de Dieu et de l’Église ; les faisant entendre et les expliquant, selon la capacité des enfants. On leur fera rem.arquer qu’en disant leur Pater, elles font un acte d’espérance, en disant le Credo, des actes de foi, et en disant le Confiteor, un acte d’humilité et de pénitence. (p. 125) On continuera les instructions sur l’abrégé des mystères, les commandements de Dieu et de l’Église et les exercices du chrétien, le tout selon l’âge et la portée des enfants et l’ordre marqué dans le catéchisme du diocèse. Quinze jours avant les solennités de Pentecôte, Toussaint, Noël et vers le milieu du Carême, toutes les instructions se feront sur le sujet de la confession, pour leur enseigner à s’examiner et se confesser, les parties de la pénitence et les conditions nécessaires à une bonne confession, afin qu’elles puissent se présenter au sacrement de Pénitence trois ou quatre jours avant la fête pour recevoir au moins la bénédiction du prêtre ou l’absolution si elles sont en âge. Si les confesseurs ne pouvaient confesser que huit jours ou plus devant la fête, il faudrait commencer les instructions plus tôt, afin cl’ avoir le temps d’instruire les écolières.

Lorsque le temps de la confirmation approche, on expliquera les cérémonies et les dispositions pour la bien recevoir.