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L’esprit de la foi lui doit faire voir dans ces petites âmes, Jésus-Christ qui les a aimées plus que sa propre vie, qui les a lavées de son sang précieux ; elle doit considérer que l’innocence baptismale de ces petites âmes est un trésor que Jésus-Christ a confié à sa garde : car ces enfants n’ayant ni la lumière, ni la (p. 118) prudence pour en connaître le prix et les dangers où ils sont de la perdre, la maîtresse et tous ceux à qui l’ éducation des enfants est confiée, sont établis de Dieu pour leur conserver ce trésor, par leurs exemples, prières et bonnes instructions. La maîtresse fera l’office d’un bon ange et d’un bon pasteur priant pour les enfants et leur enseignant la manière de résister aux tentations et d’éviter les mauvaises occasions.

U,0T58

Chapitre 58ème.

La manière de recevoir les enfants pour l’école.

U,0T58,1

On ne recevra point d’enfants pour l’école, qu’elles ne soient présentées par quelqu’une de ses parentes. Il y aura un catalogue pour écrire les noms et surnoms des écolières.

Si la maîtresse reconnaît que la mère ou parente del’ enfant ait trop de tendresse et gâte ses filles, elle les avertira en particulier qu’elles seront responsables à Dieu de leur éducation, et au contraire, si elle les reconnaît trop rudes, elle les priera de leur parler à l’a venir avec plus de douceur et charité et leur dira que si elles veulent que leurs filles apprennent la vertu, elles leur en doivent donner l’exemple ; que les enfants nomment le pain du pain, le vin du vin et l’eau de l’eau pour l’avoir ouï dire ; ainsi ils jurent, se mettent en colère, querellent, parlent mal d’autrui, disent des paroles et chansons déshonnêtes, pour les avoir ouï dire

Elle les priera de faire en sorte que leurs enfants ne voient pas de mauvais exemples en leur maison ; qu’elles prennent garde aux domestiques qui perdent souvent les enfants par leurs mauvais exemples.

Elle leur fera entendre qu’on est obligé de corriger les enfants pour leur (p. 119) bien, soit à raison des mœurs pour les faire avancer dans la vertu, soit pour les rendre plus diligentes à étudier leurs leçons ; que si elles en font des plaintes, elles se gardent bien de les écouter et de témoigner en être fâchées : mais au contraire en être bien aises ; autrement qu’on serait obligé de congédier leurs enfants de l’école parce qu’elles empêcheraient de profiter de la correction.

U,0T58,2

Elle priera la mère ou parente de faire tenir sa fille le plus proprement et modestement qu’elle pourra. Elle les avertira aussi de faire coucher