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Les trois jours des Rogations, on leur fera réciter les litanies des Saints à la place de la prière du matin, et on les avertira de s’unir à l’intention de l’Église.

U,oT57

chapitre 57ème.

Quelques avis touchant l’exercice des écoles.

Pour bien réussir dans les écoles chrétiennes, les Maîtresses doivent se proposer pour fin principale de leur emploi, non pas d’enseigner seulement aux enfants à lire et à écrire, mais de les instruire des choses nécessaires au salut et leur donner une éducation chrétienne, étant à espérer que Dieu bénira leur travail à proportion que leur intention sera plus pure et plus détachée de tout intérêt particulier, ou prudence humaine.

Lorsque, dans une école, il y a deux maîtresses ou davantage, elles prendront garde à ce que les sous-maîtresses agissent toujours avec subordination de la principale maîtresse et qu’elles s’entr’aiment et supportent mutuellement, de telle sorte que les écolières (p. 116) ne soient jamais mal édifiées de leur conduite. Si elles avaient quelques avis à se donner l’une à l’autre, elles s’en acquitteront avec charité dans un autre temps, et jamais en présence des écolières. Si quelque entant avait mérité la correction, c’est à la première maîtresse à lui donner, à moins qu’elle ne trouve plus expédient de le lui faire donner par sa maîtresse, afin que les enfants la craignent.

Les maîtresses feront connaître aux écolières qu’elles ne doivent venir à l’école si elles n’ont un grand désir d’apprendre à aimer et servir Dieu, le craindre et employer le temps fidèlement ; elles ne souffriront pas les enfants malpropres, ni vainement habillées.

Elles ne réussiront dans leur emploi, qu’ autant qu’elles se feront craindre et aimer de leurs écolières ; elles ne témoigneront point plus d’ affection aux une qu’aux autres, quoique naturellement il y ait des enfants plus aimables les unes que les autres. Elles recevront avec même estime les pauvres que les riches ; elles les enseigneront avec autant de soin, elles n’auront point de préférence pour leurs parentes ou alliées, de crainte d’exciter de la jalousie.

U,oT57,2

On fera dire les leçons sans s’empresser, sans rire, ou se fâcher ; lorsqu’elles manqueront, on reprendra les fautes doucement et modestement. C’est chose également malséante et dangereuse de se familiariser