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Elles en nommeront une ou deux pour donner et serrer les livres, deux pour ranger en ordre, soit pour sortir, soit pour aller à la Sainte Messe ; deux pour la porte, une pour le prie-Dieu, deux pour ranger l’école, deux ou quatre pour veiller à ce (p. 113) qu’on étudie et suive les leçons, c’est-à-dire une pour chaque classe.

Dans les écoles où le nombre des enfants est petit, une seule peut remplir plusieurs de ces petits offices ; elles seront bien averties qu’on veille sur elles, mais on ne leur dira pas quelle est cette surveillante afin qu’ elles se défient toujours et qu’elles soient plus diligentes. Tous les mois la maîtresse fera une petite assemblée de ces officières, afin de les dresser à leur devoir, les reprendre des fautes qui auraient été remarquées et les encourager à mieux faire.

Il ne faut pas souffrir entre les enfants aucune querelle, paroles, ou actions indécentes, d’injures, de mépris, ou autres semblables désordres, où Dieu peut être offensé et le prochain scandalisé ; et beaucoup moins faut-il souffrir les immodesties à l’église, les mensonges, les larcins et les désobéissances.

U,0T56,4

Article 4ème.

Les pénitences et récompenses.

Les pénitences et corrections seront proportionnées aux fautes qu’elles auront faites ; comme les oreilles d’âne lorsqu’elles sont négligentes à étudier, la langue rouge aux menteuses, ou même la correction, c’est-à-dire le fouet, quand le mensonge est considérable.

Les désobéissances grandes, les immodesties à l’église et les larcins méritent ordinairement la correction ; c’est pourquoi la maîtresse veillera sur de telles fautes, de crainte que les habitudes mauvaises ne se fomentent par sa négligence et qu’elle ne soit responsable devant Dieu de ces fautes. Il en faut dire de même des longues absences de l’ école sans raisons suffisantes.

Pour les autres petites fautes, on peur leur ordonner de baiser la terre, demander pardon tout haut à leurs compagnes, les placer derrière la porte au banc des incorrigibles et quelquefois leur donner sur la main. (p. 114) La maîtresse doit surtout prendre garde de ne châtier jamais par colère, passion et emportement ; il vaudrait mieux ne point châtier que d’ en user ainsi; car dans la passion et colère, il n’y a ni raison ni discrétion, et il arrive souvent qu’on s’emporte à frapper les enfants sur la tête ou sur le visage mal à propos, ou qu’on donne la correction avec tel ex-