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C’est à la prudence de la Supérieure à régler les Sœurs sur ce qu’elles auront à faire, tant pour le ménage, le changement des classes, les catéchismes et les conférences.

Elles prendront garde de ne point se familiariser avec personne, pour les mauvaises suites qui en pourraient arriver.

Elles ne permettront à personne d’entrer dans leurs chambres, si ce n’est dans le cas de maladie, ou de quelque autre nécessité.

Elles ne mangeront jamais en ville ; et dans la maison jamais avec des externes, ni en leur présence : que si elles étaient obligées de se servir de quelques personnes, et pour ce sujet de leur donner à manger ; elles le feront en particulier, et jamais avec elles, si ce n’est en cas de maladie quel’ on ne peut faire autrement.

S’il venait quelque personne pour leur parler dans le temps de l’école, elles termineront en peu de mots, afin de ne point intéresser leurs exercices. Du moment que cinq heures du soir sont sonnées, elles doivent congédier les personnes qui peuvent se rencontrer chez elles pour se faire instruire, et à la même heure fermer leur porte, qui ne se doit ouvrir pour les personnes externes que le lendemain à six heures et demie, si ce n’est pour quelque nécessité absolue.

Elles se rendront affables et gagnantes dans leurs instructions, se souvenant de 1’ Apôtre, qui se faisait tout à tous pour les gagner tous. S’il était nécessaire de parler à Messieurs les Confesseurs, on le fera toujours en très peu de mots, à 1’ église autant (p. 100) que l’ on pourra, avec circonspection, sa Sœur présente et jamais par écrit ni billet. Elles n’écriront jamais ni lettres, ni billets à qui que ce soit, sans la permission de la Supérieure, comme il est porté dans les Constitutions ; et lorsqu’elles auront écrit, elles en rendront à la Supérieure un compte exact lorsqu’elles lui écriront.

Elles ne prêteront point d’argent à personne, ne se mêleront d’aucune affaire temporelle que de ce qui les regarde. Elles n’emprunteront rien sans une grande nécessité. Elles ne logeront jamais personne sans une permission expresse. Elles ne recevront aucun présent. Elles écriront tous les mois à la Supérieure pour lui rendre compte de leur conduite.