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Pour cela elles ne s’épargneront pas et croiront que Dieu leur fait bien de la grâce de vouloir bien se servir d’elles pour retirer une âme de l’ignorance ou du péché.

Elles se rendront insinuantes, d’un accès facile et gracieux à toutes les personnes qui s’ adressent à elles, ou qui leur sont envoyées pour les instruire. Elles préféreront les pauvres aux riches, et les plus ignorantes à celles qui le sont moins, sans se rebuter des difficulté et du peu d’ouverture qu’elles y trouvent, tâchant de lever ces obstacles par leur charité et patience. Elles se défieront des personnes qui, sous prétexte de dévotion, de spiritualité et de piété, leur feraient perdre le temps par des discours inutiles, tandis que les pauvres peu instruites demeurent dans leur ignorance, se souvenant qu’elles sont principalement envoyées pour les pauvres et les ignorantes.

Si elles avaient quelque chose à dire à Messieurs les Confesseurs sur quelques particulières qui se seraient adressées à elles, ce sera toujours en peu de mots et en présence d’une de leurs Sœurs. Quoiqu’ elles doivent faire leur capital de l’instruction et du catéchisme, cependant elles auront aussi un soin particulier (p. 94) de faire avancer les enfants dans les leçons, tant de la lecture, de l’ écriture que de l’arithmétique.

Elles iront à confesse au moins tous les quinze jours et, si. elles avaient quelque besoin qui les engageât d’y aller plus souvent, elles le feront avec liberté, et la Sœur qui aura besoin priera 1’ autre Sœur de l’ accompagner à l’église, qui sera tenue d’y aller avec elle. Elles iront ordinairement à confesse à Monsieur le Curé de la paroisse où elles font l’école.A chacun des Quatre-Temps de l’année, elles iront à celui qui leur sera indiqué par les Supérieurs pour Confesseur extraordinaire. Elle communieront suivant le règlement qu’elles auront reçu de Reims en sortant ; à moins que Monsieur leur Confesseur ne juge, sur ce qu’ elles lui diront, qu’il ne faille retrancher, ou sur ce qu’elles écriront à Reims, ou sur ce qu’on en apprendra, on ne juge à propos d’y apporter du changement