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Se rendre quelques oraisons jaculatoires familières pour conserver l’esprit intérieur au milieu des affaires ; comme de dire avec Saint Ignace : "que la terre m’est à dégoût, quand je regarde le ciel". Songer que les biens sont caducs et périssables, qu’ils ne méritent pas que nous les aimions.

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Que pour gagner tout le monde, il ne faudrait pas commettre un péché véniel pour petit qu’il soit ; que cependant on en commet plusieurs dans les affaires ; on juge, on soupçonne trop facilement les gens avec lesquels on a à faire : on fait connaître quelquefois ses défauts sans nécessité, on a de la froideur pour certains et de l’inclination de faire plaisir à d’autres ; on agit par humeur, promptitude etc.

Pour remédier à tous ces défauts, l’esprit intérieur est absolument nécessaire ; ainsi dans cet emploi, on ne doit jamis manquer à (p. 72) l’ oraison ; dès le matin offrir à Dieu tout ce que l’ on fera, afin qu’il y donne sa bénédiction. S’examiner souvent sur les défauts que l’ on commet dans son emploi et prendre des moyens propres et faciles pour s’en défaire.

U,0T35

Chapitre 35ème.

De la Sous-Assistante.

U,0T35,1

La Sous-Assistante ne sera point choisie par la Communauté ; mais par la Supérieure de l’avis des Conseillères. On choisira pour cela une Sœur ancienne, qui pourra être changée par la Supérieure selon qu’elle le jugera à propos pour le bien de la maison ; elle ne pourra la changer que de l’avis des Conseillères.

Celle qui sera choisie pour cet office doit être régulière et exemplaire ; son office est de suppléer au défaut de la Supérieure et de l’ Assistante, et de faire en leur absence, ce qu’elles-mêmes feraient si elles étaient présentes. Elle doit, lors même que la Supérieure et l’ Assistante sont à la maison, veiller sur tout ce qui s’y passe et assister à tous les exercices communs de la maison ; elle y présidera, lorsque la Supérieure et l’ Assistante n ’y seront pas présentes et fera généralement tout ce que l’Assistante ferait ou devrait faire, sinon qu’elle sera plus retenue à reprendre les fautes, se contentant pour l’ordinaire de les remarquer pour en avertir la Supérieure et reprenant seulement par forme d’avertissement sans user de paroles trop sévères et réservant la correction à la Supérieure. Si elle découvrait qu’il s’introduisît quelque chose contre le bon ordre de la maison, ou la perfection des Sœurs, elle en avertira la Supérieure. Si l’Assistante s’oublie de dire ou faire quelque chose de sa charge, elle l’en fera souvenir.