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A l’absence de la Supérieure, l’Assistante fera ce que la Supérieure ferait. Elle présidera aux assemblées, et fera les autres choses que la Supérieure a coutume de faire ; elle n’innovera pourtant rien et ne changera quoi que ce soit de ce que la Supérieure a fait ou établi. Elle rendra compte à la Supérieure à son retour de ce qui s’ est passé pendant son absence.

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Chapitre 31ème.

Les devoirs de la Maîtresse de probation.

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Il est aussi important pour le bien de la Communauté de bien élever les novices, qu’il est nécessaire de jeter de bons fondements pour faire un édifice solide, et de semer du bon grain pour faire une abondante récolte. Celle donc que la Providence a chargée de cet emploi doit garder exactement ces avis ; afin de s’acquitter fidèlement d’un emploi qui, étant le plus utile, est aussi le plus difficile de la maison. Elle doit estimer beaucoup son emploi et le regarder comme le plus important à la Communauté, puisqu’elle doit donner des sujets qui en conservent l’esprit et en soutiennent la régularité. Cet emploi demandant des qualités qui se trouvent rarement rassemblées dans une même personne, celle qui en est chargée doit ne le regarder qu’avec crainte : mais une crainte mêlée de confiance, espérant que Dieu qui l’y a engagée lui fera la grâce des’ en bien acquitter. Comme ce n’est pas un effet de l’ adresse et de l’ invention humaine d’inspirer l’esprit de piété et de régularité à des jeunes filles qui sortent du monde, mais plutôt un effet de la grâce, il faut que celle qui est chargée de ce soin ait souvent recours à la prière et qu’elle soutienne l’édifice spirituel qu’elle doit élever dans les autres par ses saints désirs et oraisons.

Elle doit plus enseigner par ses exemples que par ses paroles, et elle doit être un miroir de vertus, où on voie ce qu’il faut faire, avant qu’elle le dise et où on ne puisse jamais rien remarquer de ce qu’elle serait obligée de reprendre dans les autres ; il doit paraître dans son extérieur, une modestie qui édifie ; mais qui soit plutôt l’effet du recueillement intérieur, que d’une contrainte gênante et étudiée.

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Elle doit avoir un abord facile et engageant, où ses filles ne trouvent [p. 60) jamais de rebut, ni de dureté ; mais elle doit être à l’égard de toutes, comme un port ouvert, où elles se puissent retirer lorsqu’elles se trouvent agitées par le vent des tentations, par le dégoût de leur vocation et autres peines qui ne sont que trop ordinaires dans la vie.