Page:Nicolas Roland, Guide spirituel et fondateur.pdf/301

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Comme le bon ordre de la maison dépend du rapport et de la confiance que les Sœurs auront à leur Supérieure, elle s’appliquera à entretenir cette confiance ; se rendant affable à toutes ses Sœurs, elle n’en rebutera aucune, elle ne se plaindra point de leur importunité ; elle les supportera dans leurs faiblesses et fera tous ses efforts pour les tirer de peine et les porter toutes à Jésus-Christ.

Elle donnera aux Sœurs une grande liberté de parler au Confesseur ordinaire et au Supérieur, ne les gênant en rien sur cet article et elle ne s’informera jamais et ne leur fera point rendre compte de ce qu’elles leur auront dit.

U,oT29,2 Elle prendra garde de ne témoigner jamais aucune amitié particulière à aucune des Sœurs ; mais elle les aimera toutes en Jésus-Christ, et travaillera également à la perfection des unes et des autres. Tous les mois, elle assemblera le Conseil pour parler des affaires de la Communauté et concerter avec les Sœurs Conseillères, sur ce qu’il y aurait à faire pour le bien de la maison ; elle leur demandera si elles n’ont point remarqué quelque relâchement qui se soit glissé pendant le mois et aviser avec elles des moyens pour y remédier. Dans les assemblées, elle prendra garde qu’en proposant les choses, elle ne dise pas trop ou vertement son sentiment, de peur que les Sœurs ne le suivent aveuglément, et que sans examiner (p. 57) ce qui serait plus avantageux, elles ne se laisent aller aux impressions qu’elles auraient reçues.

Elle aura un grand soin que les enfants orphelins ne manquent de rien ; elle les visitera au moins une fois la semaine.

Elle évitera d’agir avec trop d’empressement, d’empire et de sévérité ; elle conduira plutôt les Sœurs à Jésus-Christ par la douceur. Elle n’épargnera pourtant pas, par une fausse compassion, celles qui auraient manqué, mais agira à l’égard de chacune selon que prudemment et chrétiennement elle croira nécessaire pour le bien de la Communauté.

Elle n’entreprendra rien de conséquence sans l’avis du Supérieur, et afin qu’elle-même ait le mérite de l’obéissance qu’elle fait pratiquer aux autres et éviter la vanité qui serait à craindre si elle pouvait faire toutes chose par elle-même, elle ne se dispensera point des règles ordinaires de la maison sans permission, et s’il arrivait que, pour quelques nécessités, elle ne pût se trouver aux principaux actes de la Communauté, comme la Sainte Messe, l’oraison, les vêpres, la conférence, le réfectoire et la récréation, elle ne s’en dispensera point sans la permission