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par la Communauté puis elle dira le verset et l'oraison Deus qui corda etc., à la fin toutes les Sœurs se lèveront et prendront place.

La lecture de 1’évangile ou de la matière de l’entretien étant faite, la Sœur qui préside expliquera 1'espace d’un petit quart d’heure, puis elle interrogera quatre Sœurs les unes après les autres ; savoir deux jeunes et deux anciennes ou davantage si elle le juge à propos ; leur faisant dire librement leur pensée : lesquelles ayant achevé de parler, ladite présidente priera la Supérieure ou celle qui tient sa place de conclure sur ce qui a été dit, ou qu'elle aura pensé.

Nulle Sœur ne s’excusera de parler, sous quelque prétexte que ce puisse être, et pour cela elles se rendront attentives à ce que la susdite présidente exposera, pour qu’elles ne disent rien qui ne convienne à la matière avancée, ou à la morale qu’on aurait déjà pu tirer.

V,0T26,2

Il est à remarquer que celle qui préside, se trouvant n’avoir pas une si longue expression, peut interroger plutôt, pour qu’elle ne rebatte pas tant les même choses, se rendant ennuyeuse ; mais aussi lorsqu’une Sœur a une trop grande affluence de pensées, elle ne doit pas non plus empêcher les autres par un trop long (p. 50) discours, croyant toujours que ce que diraient les autres serait aussi utile et plus que ce qu’on a à dire soi-même ; évitant aussi une autre extrémité qui serait de laisser presque tout le temps aux autres. Cela n'empêchera pas que si la Supérieure avait quelque instruction à faire à la Communauté, outre la matière avancée, elle ne puisse faire trancher plus court celle qui préside et celles qu’elle aura interrogées.

On doit observer que les morales que les unes et les autres tireront soient succinctes et conformes aux besoins communs, et on évitera certaines manières de parler en exprimant sa peine et 1’ état intérieur pour les inconvénients qui en arrivent à celle qui serait mal disposée et susceptible d’impression. On ne doit pas exclure de cette retenue celles qui seraient prévenues de quelques grâces sensibles, laquelle par indiscrétion la donnerait trop à découvert : car quoique nous nous devions exprimer selon que le Saint-Esprit nous inspire, l’expérience ne fait que trop connaître que la découverte des choses que l’ on doit taire, fait tort à celle qui parle, comme à celles qui écoutent.

U,0T26,3

La Supérieure devant conclure, elle pourra tirer une morale conforme au plus grand besoin de la Communauté touchant les vertus qui conviennent à l'état des Sœurs, ou les défauts les plus opposés au bien commun, et les Sœurs se donneront de garde en ces rencontres de juger