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l’on ne reconnaisse un changement évident, avec preuves de grande fidélité.

U,oT24,3

Lorsqu’une Sœur sera tombée dans quelque faute grave ; la Supérieure la privera des exercices de la Communauté, pour autant de temps qu’elle jugera à propos, se mesurant à la gravité de la faute. Pour les fautes très graves, elles se doivent punir avec plus de mesure : n’accordant pas les pénitences d’abord, mais prenant quelque délai, selon la qualité de la faute et la disposition de la délinquante, et pendant ce temps implorer le secours du ciel par des prières selon les (p. 47) saintes coutumes ; et prendre les avis, sentiments et résolutions du Supérieur ; et même faire paraître plusieurs fois celle qui aura manqué pour la faire rentrer en elle-même, et la disposer à faire profit de ce qui lui sera ordonné.

U,oT24,4

Que s’il arrivait qu’on eût commis quelque faute qui donnât du scandale, mais sans savoir qui en serait la coupable, alors celle qui aurait commis cette faute ne la découvrira pas à la Communauté, sans auparavant avoir averti la Supérieure que c’est elle qui a commis la faute qui a scandalisé ses Sœurs. La Supérieure prendra là-dessus les mesures qui seront nécessaires et convenables pour le bien de la Communauté, pour faire déclarer à la coupable à la Communauté que c’est elle qui est coupable de cette faute, ou pour lui en faire faire pénitence en particulier sans le déclarer ; car il n’est pas toujours à propos de découvrir les coupables, quelquefois cela scandaliserait : comme si c'était une Sœur qui eût quelque emploi qui demandât qu’on eût quelque confiance en elle ; la déclaration de cette faute ôterait cette confiance et serait dommageable à la Communauté. Dans ces cas, ou semblables, la Supérieure se contenterait de donner les avis nécessaires à celle qui lui aura déclaré sa faute, et ne l’obligera point de la déclarer à la Communauté ; mais la Supérieure dira à la Communauté, que celle qui a commis la faute l’a reconnue, quelle leur en demande pardon, qu’elle propose de se corriger et qu’étant trop faible pour se faire connaître à toutes ses Sœurs, elle se recommande au moins à leurs prières ; et cependant la Supérieure lui fera faire une pénitence secrète, telle qu’elle jugera à propos et la coupable l’acceptera avec humilité ; que si la Supérieure juge que pour le bien de la Communauté, celle qui est coupable se fasse connaître, elle lui ordonnera de se déclarer devant toutes les Sœurs, ou une partie, selon qu’elle jugera à propos et la coupable acceptera cette confusion avec humilité et en esprit de pénitence.