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U,0T24

Chapitre 24ème.

Des fautes très graves.

U,0T24,1

Les fautes qui sont appelées très graves sont les emportements de colère, avec scandale, frapper, injurier, ou souhaiter du mal à ses Sœurs.

Semer des discordes entre les Supérieurs par faux rapports ou flatteries. Manquer en ce qui regarde la pudeur, en ses paroles, en ses gestes et déportements en chose notable, avec connaissance et scandale. Avoir commerce de lettres, billets ou entretiens en secret avec les séculiers. Recevoir ou écrire des lettres ou billets sans les présenter à la Supérieure. Détourner une novice de sa vocation, en lui donnant du dégoût des Règles, ou autrement.

Condamner les Constitutions avec une ou plusieurs de ses Sœurs, parler aux personnes du dehors des choses secrètes de la Communauté : comme de ce qui se passe aux chapitres, aux élections, aux réceptions, ou autres semblables.

U,0T24,2

Pour les fautes susdites, ou autres semblables, la Supérieure reprendra, corrigera selon leur qualité et avec prudence. Pour celles qui (p. 46) ne s’accusent que de fautes légères, commises par faiblesse, elle doit se contenter de leur donner des avis et pénitences qui aillent à leur faire estimer et aspirer à une plus grande perfection, leur disant que Dieu serait plus content de les voir plus ponctuelles à leurs devoirs et qu'elles recevraient de plus grandes grâces, si dorénavant elles étaient plus fidèles.

Pour les fautes importantes, elle doit parler dans des termes plus forts, selon la grièveté et délibération de la faute, leur remontrant le tort qu’elles se font à elles mêmes, la mauvaise édification qu’elles donnent à leurs Sœurs, et combien Dieu est mal content de les voir dans cette lâcheté ; quel mépris elles font de leur vocation et autres choses semblables, donnant à chacune des réflexions conformes à leurs accusations, et les obligeant à la réparation envers celles qui auraient été mal édifiées ou offensées en quelque chose.

Pour les fautes graves, les corrections et répréhensions doivent être plus sévères ; cependant toujours avec esprit de douceur et de charité, plutôt pour les regagner que pour les rebuter ; leur ordonnant néanmoins des pénitences conformes à leurs manquements et à la portée de leur esprit, considérant le scandale que ces fautes auront donné pour leur en faire faire des satisfactions publiques et de longue durée ; à moins que