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ve des prétendantes qui se rangeront au milieu de la place à genoux dans une égale proportion.

Si la Supérieure a quelque avertissement à donner en général, elle fera un petit discours, le plus succinct qu’elle pourra pour donner de l’ intelligence à celles qui auraient commis quelque manquement.

Lorsqu’une Sœur sera avertie de ses fautes, elle s’en humiliera et tâchera de s’ en corriger ; et si les avertissements sont faits en général, on doit les recevoir de bonne grâce avec respect et en faire son profit.

U,0T19,2

Si la Supérieure n’a rien à dire à la Communauté, lorsqu’elle aura fait le signe de la croix, les prétendantes (p. 40) commenceront à s’accuser de leurs fautes, la dernière admise à la probation commencera la première et les autres suivront : après qu’elles se seront toutes accusées, elles sortiront et se retireront au lieu qui leur sera marqué ; après quoi celles qui ont fait leurs vœux, s’accuseront aussi de leurs fautes et ensuite elles se retireront aussi avec les prétendantes ; leur Maîtresse ou une autre Sœur qui sera marquée par la Supérieure leur fera une instruction conforme à leurs besoins, et le reste des Sœurs vocales s’accuseront de leurs fautes autant que le temps le permettra ; que si une Sœur ou plusieurs, faute de temps ne s’étaient pas accusées de leurs fautes, elles auront la fidélité de le faire un des jours de la semaine à l’obéissance du soir ; afin de ne point perdre le fruit qui leur reviendra de cette humiliation.

On ne s’accusera que des fautes extérieures commises contre la Règle, des sujets de scandale et de mauvaise édification que l'on pourrait avoir donnés à ses Sœurs et de ce qui peut aller contre l'esprit ou le bien de la maison.

U,oT19,3

On observera avec soin que tout ce dont on s'accusera soit dit succinctement, en peu de mots et en termes clairs et intelligibles ; faisant en sorte que ce soit en esprit de componction, pour ne se pas priver de la grâce et du mérite attaché à cette accusation.

On tâchera d’apporter au chapitre un grand désir des humiliations, pour cela on ne s’excusera jamais en déclarant ses fautes, ni lorsqu’on en sera reprise par la Supérieure ou par celle qui tiendra sa place, quand même il serait vrai qu’elle exagérerait les fautes, ou qu’elle accuserait une fille à tort, à moins qu’on ne l’interroge ; et pour lors, elle doit répondre simplement la vérité ; mais si on ne l’oblige pas à parler, elle doit être soumise et prête à recevoir (p. 41) toutes les répréhensions et pénitences qu’on jugera à propos de lui donner, acceptant tout ce qui lui sera ordonné avec la même soumission, comme si c’était Dieu même