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Ne sera pas écrit dans ce livre, parce que ces retraites ne se font plus depuis plusieurs années. Si le cas arrivait qu’on en eût besoin, on le trouvera à la page 24 du livre des Usages.

U,0T16

Chapitre seizième.

Des pratiques de piété.

U,0T16,1

Les Sœurs auront soin de garder fidèlement leurs Règles et de s’acquitter exactement de leurs obligations dans les écoles, lesquelles les demandent tout entières. Elles ne seront attachées à aucune dévotion singulière, stations ou visites des églises. Et pour se rendre cependant aux règles de l’Église, elles visiteront, dans les Jubilés, les églises marquées dans les ordonnances de Monseigneur l’Archevêque, ou de Messieurs les Grands Vicaires faites à ce sujet ; elles visiteront aussi l’église de la cathédrale, le jour de la dédicace et une fois tous les ans, elles iront prier Dieu devant le tombeau de Saint Remi, pour demander à Dieu par les prières de ce grand Saint, qu’il répande ses bénédictions sur le diocèse et sur elles en particulier. La Supérieure leur marquera pour cela le jour et l’heure qu’elle jugera plus à propos.

Les Sœurs auront soin d’entretenir entre elles l’esprit de piété, (p. 33) et d’honorer avec une singulière dévotion les mystères que l’Église honore ; elles tâcheront d’entrer dans l’esprit de cette bonne mère, comme de vrais enfants, entrant en des sentiments de pénitence dans les temps que l’Église destine particulièrement à cela, comme l’Avent, le Carême et les Rogations ; dans ces temps, on fera quelques prières extraordinaires dans la Communauté, pour s’entretenir et se conserver dans l’esprit de pénitence. On fera aussi dans les calamités publiques et dans les besoins du diocèse et de l’état quelques prières extraordinaires, lorsqu’on en fera à la cathédrale, et elles s’uniront au reste des fidèles avec lesquels leurs emplois et leurs occupations ne leur permettent pas de se trouver ; elles doivent au moins s’y unir d’esprit et de cœur pour demander avec eux les choses nécessaires à l’Église ou à l’État.

U,0T16,2

De plus, on aura grand soin de prier pour la conversion des pécheurs, et pour tous ceux qui y sont employés, puisque c’est la première fin de leur Institut. Et pour cela la Supérieure aura soin de le recommander souvent, sans toutefois multiplier les prières ordinaires de la Communauté, si ce n’est dans le temps des nécessités susdites, ou s’il arrivait quelque besoin pressant de la Communauté, tant au spirituel qu’au temporel ; pour lors il sera de la prudence de la Supérieure d’ordonner quelques prières extraordinaires pour temps limité.