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Usages de 1689

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les cloîtres. Cependant comme elle est établie pour l’instruction des pauvres filles dans les différents quartiers de la ville, et dans les endroits où il plaira aux Supérieurs d’envoyer les Sœurs, elles croient qu’il serait entièrement opposé à leur Institut et Constitutions d’y introduire la clôture, ou tel autre usage que ce soit qui les mettent hors d’état de vaquer aux emplois pour lesquels elles sont établies. U,0T2

Chapitre Deuxième.

Des élections en général.

U,0T2,1

L’on peut dire qu’il est de si grande conséquence aux Communautés de faire de bonnes élections, que les fautes qu’on y (p. 6) commet sont quasi irréparables, et sont souvent cause de la ruine totale des Communautés ; c’est ce qui doit obliger toutes les Sœurs à ne procéder jamais aux élections qu’elles auront à faire que dans un grand dégagement, dans de pures intentions et un parfait éloignement de tout ce qui regarde la chair et le sang, n’y envisageant point leur bien particulier au préjudice de celui de la Communauté.

Elles doivent, sans attendre que la Supérieure leur commande de prier pour ce sujet, beaucoup recommander l’affaire à Dieu, et le supplier de leur donner son Esprit, pour choisir ceux ou celles qui sont le plus selon son cœur.

Après avoir beaucoup prié, elles doivent donner leur voix à ceux ou à celles qu’elles croient en conscience les plus capables de remplir cette charge et de conserver l’esprit de la Communauté dans sa pureté.

Les élections se feront de trois en trois ans, entre la fête de Saint Matthieu et la Saint Luc.

Depuis des années, les vacances et les élections sont au mois d’août.

Pour que les élections soient bonnes et selon Dieu, il faut qu’elles se fassent sans brigues, ni contentions ; que les Sœurs ne se communiquent point leurs sentiments ; mais qu’elles prient beaucoup pour demander à Dieu son Esprit pour n’agir que par lui.

(p. 7) Afin d’empêcher les brigues et les cabales sur les élections, il est défendu aux Sœurs de parler jamais, ni en public dans les récréations, ou ailleurs, ni en secret et en particulier de ce qu’elles ont dessein de faire ; mais chacune ayant examiné devant Dieu ce qu’elle croira plus avantageux pour sa gloire et pour le bien de la Communauté, elle donnera son suffrage, sans découvrir sa pensée a personne.