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LA MORT FAIT LE TROTTOIR

elles se pressaient, cherchant à voir, d’autres femmes en pyjamas ou en peignoirs, des hommes dont les cheveux étaient embroussaillés. Ils interrogeaient, parlaient tous à la fois, se démenaient vainement.

— Qu’y a-t-il ?

— C’est une petite qui a été assassinée.

— Il faut appeler un médecin.

— On ne la connaissait pas.

— Au secours, au secours !

— Ne criez donc pas. Il n’y a rien à faire.

— C’est la partenaire de Liliane.

— La police ! La police !

— Tu ferais mieux de remonter te coucher.

C’est pas beau à voir.

— Ah ! la pauvre gosse !… Ce que c’est de nous tout de même.

— Il faut prévenir Liliane.

— C’est la première fois que ça arrive ici.

— Ferme donc ton peignoir, on voit que tu es à poil.

— Un médecin, vite, un médecin.

— Puisqu’on vous dit qu’elle est morte.

— Laissez-moi passer !

Max, plein d’autorité, lança :

— Que personne n’entre !

Puis, sur le téléphone même de Ruby, il composa le numéro 17 et parla à voix basse.