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LA MORT FAIT LE TROTTOIR

pour lui la venue d’un enfant ? On n’a pas pu élucider ce point. Toujours est-il qu’on l’a trouvé près du cadavre de son amie, une paire de ciseaux dans la main.

— C’est avec cela qu’il l’avait tuée ?

— Éventrée, comme Ruby.

— Mais qu’a-t-il dit pour sa défense ?

— Rien. Quand on l’a arrêté, il a voulu se donner la mort. On a pu l’en empêcher. Il s’est alors enfermé dans un mutisme complet dont il ne s’est départi ni à l’instruction ni à l’audience.

— Vous avez son nom ?

— Oui. Pierre Jaumes.

Neyrac tira à lui un bloc.

— Vous dites. Pierre Jaumes.

— J. A. U. M. E. S, épela Marion.

Neyrac appuya sur un bouton. Un inspecteur entra presque aussitôt. Neyrac lui tendit la fiche qu’il venait de rédiger.

— Tenez, Clément, montez donc au sommier voir ce qu’on a sur cet homme. C’est très urgent.

L’inspecteur sorti, Neyrac s’adressa à Jean Masson.

— Et vous, vous m’apportez aussi quelque chose ?

— Mais oui. Les photos de l’assassin, naturellement.

— C’est étonnant, admirable. Avoir la photo de l’assassin des May Sisters avant de savoir qui il est.