Page:Niboyet et Dumont - L'Atelier de David.djvu/34

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rien ne justifie une méchanceté, ce portrait est perdu, vous le voyez bien.

Couplet


Ce n'est plus là ce fils plein de tendresse
Dont l'ame à mon ame répond
Son long regard, enclint à la tristesse
Sous un noir nuage de fond.
Vous avez cru en voilant sa figure
Me rendre dupe d'une erreur.
Si je pouvais renier la nature
Pourrais-je renier mon coeur ?
Vous n'auriez pu tromper mon coeur.

Ce portrait c'était toute mon espérance, tout ma gloire car, vous avez beau faire, Monsieur, Arnaud sera couronné, je le sens à ma joie, à mon orgueil de mère ! et vous, vous qui lâchement travaillez à sa ruine, vous languirez dans la médiocrité. délaissé par vos chefs, méprisé par vos camarades, il ne vous restera que la honte au front bas et rempant, que la honte ennemie des succès...

La Vérière

ah ! de grace !

Made Arnaud

J'ai pitié de vous, pitié de votre mère ; allez, Monsieur, et dites-