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Un cabinet de travail. A droite un bureau.



Scène première

Arnaud

seul, (se parlant à lui-même)


Couronné ! je serais couronné ? oh ! ma mère, que de gloire pour le front de ton fils, que de bonheur pour toi... Il me semble la voir me sourire, il me semble l'entendre m'appeler des noms les plus doux et pleure de joie de mes succès. Bonne mère ; quand faible enfant je me fis mousse pour lui envoyer le prix de ma liberté, je rêvais pour elle un brillant avenir, je me voyais tour à tour aspirant, enseigne, lieutenant, capitaine, amiral, l'ambition marche si vite...

Air : des médecins et de la pharmacie


Napoléon, ce Roi de la victoire,

Ne fut d'abord qu'un petit caporal

Et j'espérais, en me couvrant de gloire,

Devenir un jour amiral. (Bis)

Je ne rêvais que combats, que mitraille,

Mais l'Empereur eut son fontainebleau

Il abdiqua, Et mon champ de bataille

Je le plaçai sur un tableau (Bis)

Les arts m'ouvrirent leurs portes, je devins libre, indépendant, heureux. oh ! Italie, Italie, sous ton ciel enchanté, en face de tes basiliques, quel coeur d'artiste