Un souffle vague émeut les sphères vagabondes,
Mais nul esprit n’existe en ces immensités.
En cherchant l’œil de Dieu, je n’ai vu qu’un orbite
Vaste, noir et sans fond ; d’où la nuit qui l’habite
Rayonne sur le monde et s’épaissit toujours ;
Un arc-en-ciel étrange entoure ce puits sombre,
Seuil de l’ancien chaos dont le néant est l’ombre,
Spirale, engloutissant les Mondes et les Jours ! »
III
« Immobile Destin, muette sentinelle,
Froide Nécessité !… Hasard qui t’avançant,
Parmi les mondes morts sous la neige éternelle,
Refroidis, par degrés l’univers pâlissant,
Sais-tu ce que tu fais, puissance originelle,
De tes soleils éteints, l’un l’autre se froissant…
Es-tu sûr de transmettre une haleine immortelle,
Entre un monde qui meurt et l’autre renaissant ?…