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esprit assez misanthropique, de poésies légères dans le goût de Bertin, et un seul ouvrage imprimé, portant le nom de l’auteur, avec cette variante que le chevalier s’y appelle le citoyen Dubourjet, vu l’époque de la publication (1803). Ce livre traite des sciences physiques, sous la forme légère des entretiens de Fontenelle ; le tout est dédié et adressé par lettres à une puissante et sévère Uranie, que nous croyons être la même personne qui inspire les lettres manuscrites, et qui, par une raison que nous ignorons, ne les aura pas conservées.

Ici l’on demanderait des détails, un roman ; mais toutes les histoires d’amour ne sont-elles pas pareilles ? Ces lettres n’ont de particulier que le cachet d’un temps où Saint-Preux et Werther enivraient les âmes de leurs sombres aspirations. À ces fragments épars, nous tâcherons de joindre le peu de détails que nous avons appris sur une liaison dont la différence de fortune et de rang contraria toujours le bonheur.