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QU’ON ME CHANGE CES TÊTES !


rent le bouton, le forcent à déguerpir enfin. Il pourra désormais herboriser tout à son aise sur la vaste surface de notre boule terraquée.

Pendant que le diable faisait ainsi des siennes chez l’imbécile Hanneton, la pauvre Fleur gémissait prisonnière et cruellement traitée dans la maison paternelle. Quand il fallut en sortir, une sage-femme intrigante la reçut chez elle. Cette commère l’intéressa tout de suite auprès de quelques béates de la paroisse, et se fit à elle-même un certain bien en quêtant des secours pour sa malheureuse pensionnaire, qui à la fin accoucha.

Dans cette conjoncture, madame Secret fait pour le mieux. L’enfant est placé, la mère soignée. Lorsque enfin celle-ci touche à son entier rétablissement, il s’agit d’aviser pour elle aux ressources. Madame Secret dit bien un mot en passant de celles que procure infailliblement ce tant doux péché qui… Mais au premier mot la convalescente a froncé le sourcil… Ce n’était donc que par prétérition, et pour mettre mademoiselle en garde contre le piége des plus

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