Page:Nerciat - Les Aphrodites, 1864.djvu/568

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
18
LES APHRODITES


baisera seulement pas… Ah !… ha !… (Se déplaçant quand elle a fait.) Oh ! le maussade !

Sir Henry demeure quelques instants dans un état mixte de volupté, de colère, de confusion et de regret. Il n’ose, au moment même, jeter les yeux sur la momie, se croyant coupable envers elle d’une insigne offense. Célestine est passée dans la pièce dont le salon est précédé, elle a ses raisons pour ne pas s’éloigner davantage d’abord. Enfin debout, courant se prosterner devant la châsse et s’en allant de la manière la plus ridicule…

Sir Henry (s’écrie). — Ô toi ! dont l’âme voltige sans doute autour de moi, comme sans cesse je t’entoure de la mienne, tu sais, céleste Zéphirine, si je pensais à t’outrager !… Pardonne ! me pardonneras-tu ?

À travers un triste soupir échappé comme de la boîte, on entend : Oui. À cette espèce de prodige, le baronet devient à peu près fou d’étonnement et de peur… — De peur ? — Eh oui ! sans doute. En vain est-on raisonneur ; amant éperdu, l’être qu’on croit inanimé ne donne pas signe de vie sans