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LA PIÈCE CURIEUSE.


voyez d’ici que nos sept aimables couples ont ville gagnée, se trouvant trente-huit minutes devant eux et n’ayant plus qu’une poste à courir. Madame Durut était au comble de la joie, voyant que pas une preuve n’était équivoque, et que tous les champions faisaient, Dieu merci, la plus belle contenance imaginable. Prudente cependant, elle voulut s’assurer encore mieux de son monde et, sans affectation, demander à ces messieurs s’ils n’auraient pas besoin de quelque propice auxiliaire. Le premier qu’elle aborda était l’inamollissable Durengin qui, pour toute réponse, entr’ouvrit sa lévite. Elle passa, conservant d’autant moins de crainte à propos de celui-ci, qu’il avait sous le bras sa future, madame de Pillengins, femme à tirer de l’huile d’un caillou. Pinefière, à qui, mais avec beaucoup de ménagement, madame Durut laissa voir quelque doute, lui dit avec humilité : “ Je ne serais pas sans inquiétude, si je n’étais rassuré par le charme irrésistible de milady. — Je réponds de lui ! „ interrompit celle-ci, beaucoup moins modeste. “ Vous êtes en bonnes mains, „ va dire ensuite à Limefort