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ce qu’ils se dispensent de tenir le corps dilatant la plaie artificielle, à l’aide d’un fil, ce qui les met à même de fermer sur-le-champ la fistule, qu’ils soient parvenus ou non à placer la corde à boyaux, ou le fil de plomb dans le conduit naturel de la glande.

Velpeau, en 1823, proposa une opération qui semblait à première vue, devoir remplacer tout ce qui avait été préconisé auparavant à ce sujet ; elle consistait tout simplement, à percer d’une façon quelconque le canal parotidien entre la glande et la fistule, mais il n’eut pas les résultats qu’on attendait. Les faits rapportés par Trécourt (Mém. de chirurg. p 71.) Charve (Lombard, opusc. de chirurg. p. 24,) ne sont pas encourageants.

Double fistule interne. — Procédé de de Guise. — Ce chirurgien l’employa pour la première fois, sur une jeune fille de quinze ans, affectée depuis dix années d’une fistule, suite d’un coup de corne de vache, et sur laquelle deux opérateurs distingués avaient échoué par le séton, la compression, et les caustiques. (Bull. de l’Acad. de méd. 7me année, p. 40, 44). Il craignit avec raison que la plaie buccale, faite par les procédés Monro et Deroy, se cicatrisât trop vite, c’est-à-dire avant la plaie externe, et qu’alors la fistule persistât. Le procédé Duphœnix ne lui présentait pas non plus probablement assez de sécurité ; car en effet, comment a pu tenir en place, pendant seize jours, la canule employée par ce chirurgien ? Aussi s’y prit-il d’une façon différente ; un trocart à hydrocèle, introduit par la plaie de dehors en dedans et d’avant en arrière, lui permit de porter,