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Tu leur portais la gloire et le génie,
Et tu semais la France sous tes pas.
Partout, alors, de leur sainte cohorte
Ton bras guidait le généreux essor ;
Ton bras s’étend… mais un boulet l’emporte…
Pauvre invalide, ils te craignent encor.

L’heure a sonné, sens tressaillir la terre !
La liberté parle à ses nourrissons !
Ton sang, versé sur la rive étrangère,
A fécondé d’immortelles moissons.
Entends, entends l’hymne de délivrance :
Un nom s’élève en un sublime accord,
Un nom sacré : c’est celui de la France !
Pauvre invalide, ils t’appellent encor !




LES REINES DE MABILLE [1].


Pomaré, Maria,
Mogador et Clara,
A mes yeux enchantés,
Apparaissez, chastes divinités !

C’est samedi ; dans le jardin Mabille
Vous vous livrez à vos joyeux ébats ;

  1. Je réclame l’indulgence du lecteur pour les incorrections et les négligences dont fourmille cette chanson. Volontiers, je ne l’eusse pas publiée ; mais comme elle est devenue populaire avec tous ses défauts, je n’ai pas cru pouvoir me dispenser de lui donner une place dans ce recueil.