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784 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

qu'elles viennent s'aplatir. Et nous voici gênés de leur mollesse si infailliblement mal appliquée. Décidément, Monsieur Péla- dan, nous n'avons pas mérité que vous vous attachiez à nous pour si longuement nous si peu contenter.

Heureusement voici l'explication de notre malaise : " On a divisé l'enseignement transcendantal en trois degrés, et la matière transcendantale n'en a qu'un. Voilà pourquoi on ne satisfait certains esprits qu'en scandalisant d'autres enten- dements : et cela ne tient pas à l'auteur, mais au sujet qui se présente à chacun selon son prisme individuel. " Certains esprits. Mais où sont les esprits satisfaits ?

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M. Vildrac qui est un poète humain et chaleureux, parlant dans Paris-Journal (10 Avril) du Relèvement du Théâtre, cite comme un symptôme réconfortant le succès de l'Oiseau Bleu, qui " a pu grouper des spectateurs enthousiastes dans un théâtre peu habitué aux manisfestations artistiques". Est-ce donc à ce symbolisme prétentieux et factice que l'on aspire ? et sufïit-il de dire généralisation pour dire beauté ? Idéal inquiétant, à mesure qu'il se précise ! Il faudrait cependant s'entendre sur les conditions du " tragique " !

��A l'occasion du bi-centenaire de sa mort, les Guêpes consa- crent à Boileau un numéro d'où nous extrayons les deux lettres suivantes :

" Mon cher camarade, vous allez me faire relire Boileau. Je ne pense peut-être pas assez souvent à ce bon Français, à ce digne aïeul toujours vert. Bon pied, bon œil, et je ne puis croire à cette fâcheuse histoire des dindons... Boileau met un ordre excellent dans ses idées, mais pour celles-ci, je l'avoue, j'éprouve plus d'estime que d'amour.

Hélas ! je me sentirai toujours d'avoir gravement, durement,

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