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l'otage 207

pas pour rien que le Suprême-Artiste (Il fait un geste maçonnique)

M'a rendu boiteux comme une balance.

Tout dépend de Paris et Paris pour quelques moments est entre mes mains compétentes.

SYGNE. — Pensez-vous tenir ici tout seul contre trois armées ?

TOUSSAINT TURELURE.— L'Empereur

vient de remporter une victoire à Saint-Dizier, j'en ai reçu la nouvelle à l'instant.

Il me prescrit de tenir bon et de faire le brave, tandis qu'il attache les trois bourriques par la queue.

La route d'Allemagne est coupée, l'Alsace et les Vosges sont pleins de partisans, les places du Rhin ne sont pas prises.

Il y a de beaux jours encore pour l'homme d'Austerlitz.

Et puis ne croyez pas que tous ces larrons soient d'accord ; il y a moyen de négocier. Vous savez que je suis entouré d'émigrés et de renégats.

SYGNE. — Vous n'avez p)as de troupes.

TOUSSAINT TURELURE.— J'ai un terrier. Qu'ils voient donc voir à m'enfumer dans Paris. J'y tiens plus dur qu'un blaireau, je suis croche !

Et vous dites que je n'ai pas de troupes ? Que l'Empereur de Russie y vienne avec ses riflan-

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