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NOTES 163

éclatante conversation ; quelques répliques sufi&sent à nous faire aimer cette intelligence, la plus ouverte qu'on ait vue, la plus proche de nous, la plus savante à se nourrir de toute idée, de toute poésie et de toute passion. Suit une vie de George Meredith qui nous renseigne suffisamment sur les conditions où furent écrits les romans et sur leurs dates. Enfin, fort sage- ment, au lieu de définir abstraitement l'esthétique de ces livres ou d'en vouloir déterminer les nuances et les variations, M. Photiadès pense nous faire pénétrer plus avant dans les secrets de son auteur, en se Umitant à un seul roman, Harry Richmond, dont en une centaine de pages il traduit et relie par des résumés les passages les plus caractéristiques.

Un fxjrtrait, une chronologie et une œuvre entière, si l'on peut dire, en raccourci, ces trois éléments sont l'indispensable et suffisante introduction à la lecture d'un maître. Ne faut-il pas souhaiter que pour tout auteur nous puissions nous fier à un guide de ce genre ? Quel embarras n'éprouve-t-on point lorsqu'il s'agit de situer exactement telle pièce d'Ibsen, par exemple ? M. Photiadès nous donnera-t-il sur Thomas Hardy ou sur Stevenson le livre qui nous serait si nécessaire ? Par une impardonnable indolence, nos traducteurs s'obstinent encore trop souvent à ne pas écrire la page de préface, fiit-ce même à simplement préciser la date du livre qu'ils présentent. N'aurait-on pas voulu savoir qui est Conrad pour mieux pouvoir goûter le Nègre du Narcisse f J. S.

�� ��FEUILLES EPARSES DE LITTERATURES ETRAN- GES par Lafcadio Hearn, traduites par Marc Logé (Mercure de France).

Voici un volume de Lafcadio Hearn qui ne nous transporte pas au Japon, mais en Egypte, en Océanie, aux Indes, en Finlande, en Judée, partout où il existe des livres sacrés et des

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