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G. DEHERME ET LA CRISE SOCIALE 587

"le plus mauvais des dictateurs sera toujours pré- férable au meilleur des parlements. " M. Georges Valois lui objecte : " Un dictateur représentera toujours un parti, celui qui Fa imposé. Et ce sera un parti qui le renversera. Nous aurons encore la curée, le spolia victoribus, avec l'instabilité, l'agita- tion générale, la fièvre politicienne. " A quoi Deherme répond : " Qui ne voit que le prétendant est déjà prisonnier d'un parti, et lié par des soli- darités de partisans ?" Combien n'ont-ils pas raison l'un et l'autre ! " Supposons, dit encore Deherme, un homme d'Etat débarrassé des injonctions de la piraterie financière, des chantages de la presse, des pressions de la politique d'affaires et des sollicita- tions d'électeurs et d'électeurs d'électeurs. Il est indépendant et responsable. Il est, d'ailleurs, con- seillé et j ugé par le pouvoir spirituel des philosophes qui dirige l'opinion publique et il a pour contre- poids le prolétariat formidablement organisé pour le travail. Quel mal pourrait-il ou voudrait-il faire ? " L'énormité de ces suppositions me stu- péfie à tel point, que l'idée d'un parlementarisme parfait devient toute simple en comparaison. Est- ce bien un homme éprouvé par la vie qui, sautant ainsi d'un extrême à l'autre, oppose à ce qu'il croit être le système du " Cercle carré," le système plus logique du " Carré circulaire " ?

Parce que trop souvent les droits ont été présen- tés au peuple sans les devoirs correspondants ;

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