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LES " CAHIERS " DE CHARLES PEGUY 279

la nouvelle fête de Jeanne d* Arc. Et quand V honorable M. FalUeres fut en vue et prêt d'entrer^ un des huissiers criant au chef de musique^ dans le tumulte général, dans le brouhaha tumultueux des femmes de défense républicaine, dans les sornettes qui sonnaient, dans les balivernes qui bavaient, dans ce brouhaha de place publique transportée a l'intérieur d'un temple, dans ces potins, dans ces murmures, dans ces vanités, dans ces fatuités, dans ces curiosités malsaines un huissier mal élevé, un huissier sans tenue, un huissier sans style criant a travers tout cela au chef de la musique : Allons! hop! là-bas! la musique. Via le président. Vof Marseillaise. Vous autes !

Pour parer cette fête, et toutes nos fêtes, toujours de la musique ancienne : car ce pauvre monde moderne ne vit que de parasitisme :

" // est heureux pour le monde moderne, qui d'ail- leurs s'en sert très libéralement, avec une aisance non affectée, il est heureux pour lui, et pour nous qui le regardons s'en servir, que d' autres inondes ses pères soient venus au monde avant lui, et que ces foutues bêtes de mondes, qui d'ailleurs n'existaient point, n'existent point et n'ont jamais existé, qui n existeront jamais, ça au moins on en est sûr, puisque c'est dupasse, lui aient fait et laissé Notre-Dame et la Sainte- Chapelle, lui aient fait les admirables Invalides et V Arc de Triomphe, lui aient fait, mon Dieu, ce Panthéon même, et ce monu- ment unique au monde : Paris. "

Paris ! voilà Péguy lancé. Il n'y a plus de

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