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Dieu vous a envoyée comme un ange de lumière, pour me retirer de l’abîme. C’est une mission sainte qui vous est confiée ; qui sait, si je vous perdais, où pourrait me conduire le chagrin qui me dévorerait, l’expérience funeste que j’ai à mon âge, et le combat terrible de ma jeunesse avec mon ennui ? »

Cette pensée, bien sincère en moi, était de la plus grande force sur une femme d’une dévotion exaltée, et d’une âme aussi pieuse qu’ardente. Ce fut peut-être pour cette seule cause que madame Pierson me permit de la voir.

Je me disposais un jour à aller chez elle, lorsqu’on frappa à ma porte, et je vis entrer Mercanson, ce même prêtre que j’avais rencontré dans son jardin à ma première visite. Il commença par des excuses, aussi ennuyeuses que lui, sur ce qu’il se présentait ainsi chez moi sans me connaître ; je lui dis que