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qui me parut être d’herbes sèches, et elle la brisait entre ses mains.

« Que faites-vous donc ? » lui demandai-je. Elle tressaillit et se leva. « Ce n’est rien, dit-elle, un jouet d’enfant ; c’est une vieille couronne de roses qui s’est fanée dans cet oratoire ; il y a longtemps que je l’y avais mise ; je suis venue pour changer mes fleurs. »

Elle parlait d’une voix tremblante et paraissait prête à défaillir. Je me souvins de ce nom de Brigitte-la-Rose, que je lui avais entendu donner. Je lui demandai si par hasard ce n’était pas sa couronne de rosière qu’elle venait de briser ainsi.

« Non, répondit-elle en pâlissant.