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l’ont peut-être retardé en route ; cependant il vient, il approche, déjà il n’est plus temps de revenir sur ses pas ; il est trop près de vous, il est sous le charme ; il ne dépend plus de lui de ne pas vous voir ; son cœur l’entraîne, et… tenez, tenez, le voilà qui entre dans la cour.

La comtesse.

Serait-il vrai ?

Prévannes.

Voyez vous-même.

La comtesse, troublée.

Monsieur de Prévannes… il va venir.

Prévannes.

Eh ! oui, c’est ce que je vous disais. Vous connaissez sa prudence ordinaire dans votre escalier. Mais comme cette fois il est au désespoir, il pourrait bien monter plus vite.

La comtesse.

Monsieur de Prévannes…

Prévannes.

Je vous entends. Vous ne voudriez pas vous montrer tout d’abord, n’est-ce pas ? Je me charge de le recevoir.

La comtesse.

Prenez bien garde, au moins…

Prévannes.

Soyez sans crainte ; retirez-vous un peu ici près, et rappelez-vous ce que je vous ai dit tantôt : ou vous me